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Le 27 janvier, toutes les organisations qui accueillent des volontaires en Service civique ont appris le gel du Service civique pour l’année 2025, tant que la loi de finance ne serait pas votée. Plus de 2000 jeunes qui avaient prévu de s’engager dans une mission en ce début d’année sont concerné·e·s ainsi que les milliers d’associations qui devaient les accueillir.

Le Mouvement associatif et la Plateforme associative du Service civique s’adressent au Premier ministre pour alerter sur les conséquences de cette décision.

Monsieur le Premier Ministre,

Faute de Loi de finance, l’État place brutalement des milliers de jeunes et associations au pied du mur. Hier, une note du ministère du budget, relayée à tous les organismes d’accueil de jeunes en Service Civique, leur apprenait une décision brutale et inacceptable : le gel du Service Civique pour toute mission débutée en 2025 dans l’attente de l’approbation du PLF.

Si nous apprenons ce jour que les volontaires engagés en janvier devraient pouvoir continuer leur mission, ce sont pourtant 2000 autres volontaires qui ne pourront pas commencer leur mission lundi prochain …

Autant de jeunes qui avaient prévu de s’engager dans les jours qui viennent, et qui risquent donc de perdre une année complète, dans un contexte de précarité généralisée pour la jeunesse, et de perdre par la même occasion confiance en l’État et en notre démocratie.

Concrètement, ce sont aussi des milliers d’associations et établissements publics qui, du jour au lendemain et sur tout le territoire, seront contraints de repousser l’engagement des jeunes en service civique, et vont être mis en difficulté.

Autant d’associations prises par surprise, qui pâtissent déjà d’une baisse générale de leurs moyens et financements.

La jeunesse et les associations qui s’engagent pour l’intérêt général ne doivent pas payer le prix des blocages politiques !

Le budget 2025 de l’Agence du Service Civique avait été approuvé en décembre dernier par son Conseil d’Administration. Les contrats signés et agréments délivrés aux organismes d’accueil se doivent d’être honorés par l’État.

Aussi les associations et mouvements de jeunesse réunis ce jour tirent la sonnette d’alarme et vous demandent, Monsieur le Premier Ministre :

  • de lever le coup d’arrêt mis sur le Service Civique dans l’attente du vote du PLF 2025 pour permettre à tous les jeunes qui le souhaitent de s’engager ;
  • de sanctuariser dans la loi de finances 2025 les 600 millions d’euros de budget alloués au Service Civique, afin de maintenir à 150 000 le nombre de jeunes volontaires accueillis en 2025, conformément aux engagements pris par le Gouvernement et soutenus par le parlement.

Alors même que le Service Civique écologique devait être déployé et que nous allons dans un mois célébrer les 15 ans du Service Civique, ce dispositif, reconnu par toutes et tous pour son efficacité et son importance doit absolument être préservé, voire être renforcé.

Monsieur le Premier Ministre, nous comptons sur vous pour ne pas casser définitivement la confiance que nos jeunes ont en notre État et en notre démocratie. Les jeunes et les associations doivent, quant à eux, urgemment être rassurés.